LE SANCTUAIRE D'ETTY MACAIRE

LE SANCTUAIRE D'ETTY MACAIRE

L’artiste et la femme

Tout artiste ou devrais-je dire tout (grand, vrai…) artiste a quelque chose de secret – je veux dire une connivence tacite - avec la femme, avec Vénus.

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Les poètes, les dramaturges, les romanciers, les écrivains et, par-dessus tout, les artistes ont toujours invité la femme au summum du nectar de leur création. Et, dans ce processus de leur création, l’artiste et la femme fusionnent dans un magma d’azote, de neutron, d’hydrogène, de soufre si bien que le temps et l’espace deviennent poreux, élastique, c’est-à-dire inexistant.

 

La femme, cette Vénus, ce mystère de la création – car possédant le don le plus précieux que le créateur de l’univers a caché malicieusement en elle – a toujours joué son rôle d’inspiratrice, de lumière fécondatrice dans l’œuvre de l’artiste ; le nouveau-né. Parfois, le nouveau-né a les traits du père mais surtout de la mère qui, elle, est du voile de l’invisible, du voile de l’énigme.

 

La mère allaite passionnément le nouveau-né dans le processus de la

Pré-création ; c'est-à-dire dans la quatrième dimension - ici le bébé est déjà né mais en pensée. Le processus est identifiable à un fleuve tranquille qui est émaillé par des éclats de joies sur le faciès de la femme aimée. Celle –ci se donne corps et âme à son prince charmant qui n’attend que ce moment pour extasier son talent à la vue des humains, des mortels – ces êtres toujours étonnés.

 

C’est pourquoi dans les écoles de mystères, tout maître et tout jeune initié connaissent la valeur symbolique et mystique de la femme dans l’acte de création. La femme, c’est le réceptacle des sphères intuitives, des voyages espaces- temps inexistants. Elle ne joue pas non seulement le rôle d’inspirer le créateur, mais elle est aussi la matrice du savoir regroupé via l’univers en l’espace du processus de la création.

 

A travers ses éclats de rires, à travers son regard de flamme, elle procure à l’artiste du plaisir (artistique et esthétique) et du bien être émotionnel ; éduquant, formant et instruisant celui-ci à cette pincée de savoir qu’Amangaman donne gracieusement à l’artiste par le biais de la femme.

 

Malheur à l’artiste mâle qui méprise la femme – car en chaque homme se cache une femme, sa part féminine (réceptacle des valeurs, des principes et des lois de l’univers) ; en réalité, c’est à lui-même qu’il fait ce mal, car cette Vénus, cette lumière lui cachera pour toujours le voile de l’énigme !

                                                        Immac Adokan Kouadio, écrivain

In Le Nouveau Courrier du 18 juillet 2013

 



23/07/2013
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