« Jours d’angoisse » de Joël Koné : Les fruits du libertinage
« Jour d’angoisse » est un roman de 112 pages publié aux éditions Valesse dans la collection Yenian. L’auteur Joël Koné s’était révélé au milieu littéraire en 2008 en tant que Lauréat de « Manuscrit d’Or » du genre dramatique. Ce roman est le premier qui consacre son nom auprès du grand public.
« Jours d’Angoisse » est un roman intradiégétique relatant le parcours d’un jeune étudiant prénommé Eric. Quelque peu renfermé et studieux, Eric a du mal à s’accommoder du style de vie ostentatoire d’un autre étudiant du nom de Sly. Après avoir croisé le fer lors d’un duel au tennis, les deux personnages finissent par lier amitié. Eric venait d’être admis dans un autre univers totalement en rupture avec le tien. La philosophie de vie de Sly le séduit et le lie. Il découvre l’autre face de l’amour : le sexe. Grisé par sa nouvelle vie, il ne s’impose plus de bornes. Et le voilà donc entrain de faire l’amour avec la petite amie de son compagnon vénéré. Une vie de débauche et de péché donne toujours des fruits amers. Le virus du Sida en quête de nouvelles victimes est servi…
« Jours d’Angoisse » par l’itinéraire chaotique d’Eric se veut un cri d’alarme à l’endroit des jeunes. S’il est vrai que la révolte contre les valeurs sociales et morales partagées par la majorité des jeunes donne une impression de liberté, il est aussi vrai qu’elle n’est jamais sans conséquence fâcheuse. Déclaré séropositif, la vie d’Eric bascule dans le cauchemar au grand dam de ses parents qui ont toujours considéré le mal du siècle comme un drame lointain, une tragédie qui n’atteint que les autres. Les dernières parties du roman entretiennent l’espoir en sculptant le portrait d’un autre Eric, mature, équilibré et surtout optimiste.
L’intrigue du roman de Joal Koné est loin de séduire. Elle est commune et manque d’émotion. Le thème du Sida est si présent dans la littérature que l’auteur aurait pu l’aborder d’une manière plus originale et plus saisissante. La narration reste dans le canevas ordinaire du roman. La langue, elle, est bien soignée. Joël Koné, en effet du point de vue de l’écriture nous offre un récit respectueux des règles grammaticales et dépourvu de coquilles. Mais il manque à son bouquin ce brin de folie et cette once d’innovation qui font les belles œuvres littéraires. Autant dans son style d’écriture que dans son intrigue, l’auteur est resté cloîtré dans la tradition classique du récit. Ce manque d’audace plaira certainement bon nombre de lecteurs.
Macaire Etty
Joal Koné, Jours d’Angoisses, éditions Valesse, roman, 2013
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