LE SANCTUAIRE D'ETTY MACAIRE

LE SANCTUAIRE D'ETTY MACAIRE

Interview/Marie-Catherine KOISSY, La prêtresse du Café Littéraire Les AFter-Work de AIMSIKA

Marie-Catherine n’est plus à présenter aux Ivoiriens. Après avoir laissé des traces dans le milieu de la communication, l’animatrice, sans abandonner les ondes, cultive, aujourd’hui, le jardin de la littérature, sa première passion,  par le biais d’un café littéraire « Les After-Work d’Aimsika », un cadre d’échanges et de partages ouvert aux écrivains et aux amis du livre. Pour en savoir plus, nous l’avons rencontrée. Entrevue.

 

 

Bonjour Marie-Catherine KOISSY, quelle est votre histoire avec  la littérature ?

 

Bonjour à tous ! Mon histoire avec la littérature est une histoire qui remonte à mon enfance. Déjà, il faut savoir que mon père et ma mère étaient eux-mêmes des amoureux de lecture ! Magazine, tabloïds nationaux et internationaux, romans, encyclopédies...Moi, j’ai toujours vu le livre autour de moi ! ce qui fait qu’enfant, à Noel, je demandais toujours des livres, des collections de livres et je passais mon temps à lire, à lire…Une vrai passion ! Ensuite, en grandissant, la littérature s’est imposée à moi parce que rien d’autre ne m’intéressait. Je rêvais d’être un jour comme Bernard PIVOT en France, je me gavais de lecture, la maîtrise de la langue française devenait une priorité, les classiques de la littérature française et africaine n’avaient quasiment plus de secret pour moi…Alors évidemment : BAC A, études de Lettres à l’ENS, enseignement du Français, animatrice radio-tv, directrice de publication d’un magazine, promotrice d’une radio….et puis là initiatrice d’un « Café littéraire » !

 

Justement, de plus en plus, l’on parle de ce café littéraire dont vous seriez l’initiatrice : « l’After Works de AIMSIKA ».Pouvez-vous nous dire un mot sur ce concept ?

 

Oui. Déjà il faut retenir que AIMSIKA c’est moi : AIM=M=Marie, SI=C=Catherine et KA=K=KOISSY. Ensuite, lorsque j’ai ouvert mon Drugstore-Salon de dégustation à Angré en Juillet 2012, je me suis dit que cet espace pourrait me permettre de partager, ne serait-ce qu’une fois par mois, ma passion du livre, de la lecture, de la littérature…avec d’autres passionnés. J’en ai parlé avec mon chargé de communication qui a tout de suite tout organisé : il m’a aussitôt fait rencontrer Josué Guebo, le Président des écrivains de Côte d’Ivoire, et aussitôt on s’est compris - entre passionnés vous me direz… Voilà comment nous est venue l’idée de ce rendez-vous littéraire !

 

Le cadre, la logistique, le cocktail offert…  « les After Works » ont un coût, n’est-ce pas ?

 

Evidemment ! Mais qu’est ce que ca représente à côté du Grand Bonheur que ce « Café Littéraire » me procure ?

 

« Les After Works »  constituent une idée sublime ! Je me suis dit qu’ils méritaient davantage de visibilité. Je pense à la radio et à la télévision par exemple. Qu’en pensez-vous ?

 

J’y pense aussi et nous travaillons dans ce sens ! Donc rendez-vous très bientôt…

 

Quels sont les auteurs que vous avez déjà reçus dans votre antre ?

 

Régina Yaou qu’on ne présente  plus, Kajeem qui a publié Le Petit Garçon qui Peinait à Parler, la famille de FEU Bernard  Zadi Zaourou (son frère, son fils et les  héritiers de sa pensée), à l’occasion de la sortie du livre du « Mes Dernières Paroles Pour l’Afrique » et enfin le 06 Mai dernier Flore Hazoumé.

 

A la rencontre qui portait sur « Mes Dernières Paroles pour l’Afrique » de Bernard Zadi j’y étais ; j’ai pu noter la part active de Josué Guébo, président de l’Aeci, dans ce café littéraire.

 

C’est normal ! Dans ce concept nous sommes trois à avoir unis nos idées : Josué GUEBO, Guy Constant Néza et moi-même. Et nous travaillons toujours de façon consensuelle, il faut le retenir.

 

Parlant du maître Zadi, vous avez été son étudiante. Quels souvenirs gardez-vous de lui ?

 

Je l’ai connu quand en 1987 après mon CAPCEG à l’ENS  j’ai eu l’opportunité de venir à l’Université de Cocody pour faire une licence de Lettres. Je garde de lui le souvenir d’un professeur charismatique, respecté par tous les étudiants et très cultivé. Il arrivait sans livres, sans documents…Juste son paquet de cigarettes et son briquet ! Et pendant deux heures nous étions tous suspendus à ses lèvres. La poésie africaine dont il était un sachant, un acteur et un magicien se livrait à nous. C’était très impressionnant, je vous assure pour nous qui avions la vingtaine à peine: personne ne « séchait »les cours de Zadi, au contraire l’amphi était bourré à craquer et il y en avait même qui restait debout ! Le 05 Avril dernier quand il s’est agit de lui rendre hommage à travers cette soirée pensante, j’en ai été très émue…

 

Quels sont les auteurs programmés dans les mois à venir ?

 

Nous avons une liste très fournie et nous n’avons que l’embarras du choix ! Nous vous proposerons une liste dans les jours à venir.

 

Vous avez été enseignante, animatrice à la radio, patronne d’une radio de proximité, responsable de la communication du Bnetd, etc. Ces expériences peuvent bien inspirer un livre…

 

Bien-sûr ! C’est aussi au programme …

 

Avez-vous un appel à lancer aux écrivains et aux hommes de lettres de notre pays ?

 

Non pas spécialement ! Sinon pour dire que nous avons un espace agréable que nous leur proposons pour leurs dédicaces. Mais en fait, c’est plus l’aspect rencontre, discussion, échange…Tout cela dans une ambiance très détendue ! Nous sommes ouverts et nous les attendons. Merci.

 

Interview réalisée

par ETTY Macaire

 

in Le Nouveau Courrier du 10 mai 2013



12/05/2013
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