LE SANCTUAIRE D'ETTY MACAIRE

LE SANCTUAIRE D'ETTY MACAIRE

Interview/ Harouna Dramé, écrivain et éditeur ivoirien au Canada parle aux Africains

 

 

Ecrivain et éditeur, Dr Harouna Dramé fait partie de cette race d’intellectuels africains de la Diaspora qui par leurs activités assurent une visibilité à l’Afrique du point de vue de sa culture. Il nous parle ici de son continent, de sa maison d’éditeur et de ses productions écrites. Des échanges riches et enrichissants.

 


 

Qui êtes vous M. Harouna Dramé ?

Tout d’abord je ne suis qu’un serviteur d’Allah (SWT), du Seigneur des âmes. Toute Louange et gloire à Lui. Je suis natif de la Côte d’Ivoire (Agboville) où j’ai aussi effectué toutes mes études primaires et secondaires auprès des parents. Ensuite, j’ai été admis à l’université d’Abidjan, puis à l’université Laval  et enfin à l’université d’Ottawa. Je suis titulaire d’un doctorat en chimie.  Je suis chercheur chimiste indépendant. Je suis auteur et artiste. Je crois fermement à la liberté d’expression et d’opinion, que je considère non pas seulement comme un droit mais aussi et surtout une nécessité à l’existence, à la vie. Je vis au Canada depuis Septembre 1991…Après l’enseignement, la recherche académique et industrielle, j’exerce aujourd’hui à mon propre compte dans le domaine de la valorisation des innovations,  du transfert technologique et du conseil scientifique. Nonobstant, l’art, les lettres et la spiritualité sont des activités qui complètent ma quête de l’existence et surtout ma contribution à un monde de connaissance et de paix.  

 

Vous êtes éditeur…Pouvez vous nous présenter succinctement votre maison d’édition?

 ‘’Les Editions-dhArt’’ est une maison panafricaine et multiculturelle créée en 2010 au Québec (Canada) pour valoriser l'art, la culture et les idéologies des sociétés africaines contemporaines en Amérique du Nord (présence nord américaine) et dans le monde. Nous nous donnons pour mission (…) de répondre aux besoins et aux ambitions de notre temps et de nos peuples qui semblent  toujours être à la recherche de leurs repères au vu de tous ces événements sociopolitiques dramatiques et malencontreux…Notre principal  souci, est celui de préserver la véracité et rendre pérennes l'art et les idéologies contemporaines de nos sociétés émergentes. Une seule ambition, celle de briser le silence coupable et les hypocrisies en préservant la paix.

 Nous croyons répondre ainsi au fait que la parole, seule ne fait pas l'histoire. Il est  temps, que nous tâchions de pérenniser l'art, les idées et les événements  qui émaillent nos sociétés et à les rendre  disponibles aux générations futures, afin de tourner le dos à certaines irrationalités.  Nous faisons la promotion du réalisme par l’essai, de la littérature engagée pour le changement en vue du bien être social, de la justice, de la démocratie et de la paix. Un peuple ne se construit que sur la base de la critique, acerbe soit-elle ! Nous combinons judicieusement et subtilement la beauté artistique des œuvres d’art à  celle de la subtilité et des sensibilités  de l’écriture. Je rends grâce au Seigneur pour cet art. C’est une invitation à la lecture, à travers l’attrait visuel des œuvres d’art, d’ou  les Editions-dhArt ou dhArt-Editions.

 

 

 

Pensez vous que du Canada vous pouvez œuvrer pour le rayonnement de notre continent ?

Je crois que c’est parce que nous sommes méconnus que les préjugés abondent à notre égard et sur le continent. La population canadienne est une population multiculturelle et à majorité issue de l’immigration. Il y’a aussi une forte diaspora ivoirienne,  africaine et afro-caribéenne au Canada et aux Etats-Unis que nous ciblons. La promotion de l’art, des lettres et de la culture à l’extérieur de nos frontières est une voie indiquée pour susciter la curiosité, la rencontre et la connaissance des peuples. Je crois qu’elle doit être  au  cœur de la diplomatie africaine. Les pays forts sont ceux qui valorisent le plus leur art, lettre et culture.

Le canada se prête bien à cette ambition ; c’est un pays où la promotion du multiculturalisme  avec des  ministères dotés de toutes les capacités, œuvrent à cette dynamique sociale sans laquelle la nation perd son sens et ses repères.

 

En Afrique, les maisons d’éditions sont confrontées à des pressions budgétaires dues surtout au fait que les livres se vendent mal. Qu’en est-il de votre structure ?

J’ai au total sept (7) œuvres littéraires sur le marché, financées à mes propres frais! Nous avons deux auteurs ivoiriens et un togolais  actifs et d’autres africains (es) en cours d’être publiés. En tout, notre catalogue d’Octobre 2010 à Mai 2012 compte 11 livres. Ces livres sont d’actualité  et nous encourageons les lectrices et les lecteurs de la diaspora et du continent à s’en approprier  afin de s’imprégner de leur enseignement, voire sagesse.  Le livre de M. Yao Emmanuel  N’Goran (Sociologue, en poste aux nations unies) sur ‘’Les Chantiers de la Réconciliation Ivoirienne’’, en toute humilité  s’impose de lui-même à la conscience collective, et celui de M. Soilé Cheick Amidou (professeur de lettres modernes), intitulé ‘’Envoûtements’’, est un recueil de poèmes époustouflants, une satire sociopolitique et un hymne à l’amour et à la vie. Quant au livre ‘’Sagesses Ancestrales Africaines’’ de Bruno, S. Pennaneach, ambassadeur togolais à la retraite, c’est l’espérance et  la sagesse quotidiennes nécessaires à la gestion de notre vie et sociétés qui sont  revivifiées.     L’aspect financier ne devrait donc  pas tuer l’engouement de la  créativité littéraire et artistique, et je pense que tous les gouvernements devraient jouer un grand rôle dans la promotion et le  financement des arts, des lettres et de la culture...

 

Un gouvernement qui n’encourage pas à la lecture en créant les facilités afférentes, prêchera dans le désert et fera toujours face à l’incompréhension. Une population qui ne revendique pas ses droits  à l’accès aux infrastructures du  savoir livresque ou ne s’y investit pas, subira   les coups de l’ignorance et de l’autocratie.   Les livres témoignent de manière pérenne de l’existence et des traces des activités intellectuelles d’un peuple ! Nul n’a le contrôle et les moyens des dangers de l’amnésie mentale. (…) Aux Editions-dhArt nous ne faisons aucune discrimination, nous facilitons la production de nos livres sur la base de l’entraide en fonction des moyens et ambitions de nos auteurs. Nous endossons les sans-voix afin qu’ils soient des voix pour nos peuples, selon nos ressources.

Nos contrats d’Editions sont ajustés afin de répondre aux besoins de chacun en fonction de la disponibilité de nos ressources. Les auteurs collectent 100% de leur investissement et selon les cas peuvent recevoir 50 %  des droits sur leurs œuvres. On peut le voir comme de l’Edition panafricaniste philanthropique. (…) Cette maison est avant tout l’affaire des Africains(es) et j’interpelle la Diaspora à cet effet; elle rentre dans la dynamique du renforcement et du rayonnement du continent dans un espace géographique  où il est ignoré et méconnu. Aussi la relève littéraire a un sens, car la dynamique des évènements et des références sociaux est aussi générationnelle. De nouveaux calibres d’écrivains africains doivent naitre, voire émerger pour une meilleure dynamique discursive et satirique de la vie sociopolitique de nos Etats et de notre continent.

 

Combien d’ouvrages votre maison a publiés depuis sa création ?

De Novembre 2010 à Mai 2012 nous avons  publié onze (11) Livres dont dix (10) d’auteurs ivoiriens et un togolais, mais d’autres publications incluant d’autres africains (es) sont en cours. Nul ne montre son  pays de la main gauche et la charité bien ordonnée commence par soi-même.  Que le ton soit donné par des compatriotes ivoiriens honore la Côte d’Ivoire et au-delà l’Afrique. Notre fierté sera plus grande qu’elle soit une voix panafricaine et que les Africains (es) se l’approprient et construisent et promeuvent eux-mêmes leurs auteurs et artistes. Nous vous invitons à ne pas laisser mourir vos mémoires dans les tiroirs ! Si vous avez quelque chose à dire, ce qui est toujours le cas, rien ne vous en empêche. Oser et ensemble nous le réussirons.

 

Avec la montée en force du numérique, pensez vous que le livre ait un avenir ?

La montée du numérique ne peut effacer ni la valeur ni l’importance du livre papier broché.  Le numérique représente  un double investissement pour avoir accès à la lecture, mais nul ne saura être contre le progrès….Je vois le numérique comme un outil de dissémination important et de promotion de la lecture. Les jeunes en raffolent, mais  il faut qu’ils aient le goût de la lecture et une machine peut être une source de motivation, n’en demeure qu’il faut que la curiosité d’apprendre et la volonté de rechercher la connaissance soient comprises. Nous avons quelques unes de nos œuvres déjà disponibles sous ce format sur Amazon.

 

Quel est votre avis sur la place du livre dans les politiques culturelles en Afrique ?

Il est d’abord nécessaire de prendre conscience de la valeur de l’Homme. L’Homme doit être respecté dans toute sa dimension en tant qu’acteur du développement. La promotion des droits de l’Homme et  de la propriété intellectuelle  est  une avenue à considérer urgemment dans les politiques culturelles. La culture ne saurait être ni valorisée sans l’acteur principal, l’Homme qui la porte. Les conflits sordides qui dégradent notre cadre de vie et la disparition tragique de nos artistes en sont des témoignages flagrants. Les artistes, si bien promus, peuvent drainer des investissements et des impôts dans un pays, mais pour cela il faut que le gouvernement  crée le cadre et les infrastructures. Si cela est compris, alors le livre et toutes les autres activités connexes seront visibles. Actuellement des efforts énormes restent à faire pour un pays et un continent si riches en histoire, en culture, en talents et en opportunités.

 

Vous êtes aussi écrivain, et mon constat est que vous êtes portés sur les essais…Une raison particulière ?

J’encourage cette voie ou style littéraire, car elle rehausse la réflexion sur un sujet, une problématique sociopolitique contemporaine donnée selon le point de vue de l’auteur (partisan ou non) tout en soulevant la polémique et la critique nécessaires aux changements et évolutions sociaux souhaités. Dans le contexte de la crise ivoirienne et des événements sociopolitiques dramatiques qui continuent de balafrer nos pays et notre continent, j’ai adopté, je crois une position de défense des intérêts des innocents, des masses populaires ivoiriennes et africaines.

Par l’essai, j’assume ma parole et ma vison des faits de notre histoire contemporaine. J’utilise ce style littéraire pour me donner voix et m’assurer que la narration des événements sociopolitiques de mon peuple ne  soit confisquée  et déformé à mon insu. Nul ne détient la vérité absolue, nous  y contribuons seulement par l’amour et le respect de la vie, à travers  l’éducation.    Les drames sociopolitiques que nous vivons ne doivent pas rester sans analyses ni critiques et mourir dans les tréfonds de l’oubli. Il faut que nous apprenions du passé, de l’histoire, afin de ne plus vivre ses affres, et progresser pour la gloire de notre civilisation. Laisserons-nous encore d’autres faire la critique et écrire à notre place l’histoire de nos sociétés ?

 

 

 

Nous allons parler de vos livres. Qu’avez-vous voulu exprimer dans votre livre : Paradoxe du Développement ?

‘’Les paradoxes du développement’’ est un livre didactique  d’éthique politique invitant à la bonne gouvernance et au rationalisme dans les comportements en vue de la gestion de notre cadre de vie et du développement de nos Etats. Tout gouvernement et tout professionnel de développement et décideur pourraient en faire son livre de réflexions, de décisions et d'actions.

Le paradoxe réside dans l’entêtement conscient ou inconscient par l’itération obstinée des mêmes idéologies, décisions, initiatives ou actions qui produisent de manière récurrente et linéaire, les mêmes effets contraires  aux résultats escomptés, au préjudice de soi-même et/ou de la collectivité. Qu’est-ce qui à vraiment changé  dans la gestion de la vie de nos nations ? Persévérer dans cette même logique désolatrice  pendant les années à venir est  incongru et antinomique de progrès et de leadership responsable. Cela est absolument irrationnel et  relève de la pure aberration. Ainsi, le développement est-il un rêve que nous devrions tous nourrir pour ne pas le voir ni le vivre sur place  à cause de ces imbroglios et aberrations politiques ? Serait-il impossible de créer  un cadre de vie consensuel qui permettrait aux nombreuses progénitures d’y croître, de croire en leur destin et recevoir toute l’éducation au sein de leur peuple ? Pourrions-nous nous défaire ou nous distancer de cette extraversion économique et politique ainsi que cette aliénation sociale  en  prenant conscience de  nos richesses humaines et ressources diverses …? Là où il existe des peuples, devrait exister au moins le minimum de services sociaux  afin de subvenir à  leurs besoins primaires, au niveau de la santé, l’éducation… Le Seigneur ne crée pas des terres ni des peuples de manière fortuite ! Difficile de croire que nos dirigeants n’aient pas encore compris cela puisque les parents doivent se saigner pour payer l’éducation à l’étranger pour leurs enfants et y être formés par leurs propres compatriotes ;  eux-mêmes doivent se faire soigner ailleurs, dans les hôpitaux, à l’étranger. Les masses populaires, elles ne savent plus à quels saints se vouer ! Toute cette intelligentsia ivoirienne et africaine formée, destinée à servir d’autres gouvernements étrangers; toute cette richesse interne extravertie à la merci des prédateurs et à la gloire d’une infime minorité!

Que voulons- nous pour nous- mêmes et pour nos peuples ? Pas la chienlit éternelle en tout cas ! Alors tournons le dos ‘’aux politiques illusionnistes et involutives’’, qui est un autre livre du style des paradoxes.

 

De nombreux livres existent sur le sujet…Pourtant l’Afrique patauge toujours dans la pauvreté.

Oui il existe d’excellents livres sur le sujet et dans tous les styles ; on se demande s’il faut encore en rajouter, mais il ne faut pas se lasser d’écrire, de dénoncer les impostures et de suggérer, car chaque génération a l’élégance de son verbe, de  ses écrits et de sa dynamique. L’injure à la conscience et à la rationalité c’est de ne pas pouvoir tirer des leçons de cette pléthore d’écrits compréhensifs et replonger dans les mêmes imbroglios et aberrations séculaires. Si nous prenons le temps de lire, de nous lire, nous avancerons certainement à pas de géants. C’est un paradoxe que d’avoir toutes ces critiques et analyses à la portée des mains et être toujours dans les bafonds de la médiocrité et de l’indécence des conflits ethniques et des génocides. Pour quelles raisons devrions-nous nous entretuer? ‘’Tu ne tueras’’ est le premier des dix (10) commandements divins.

 

Dans votre livre Dernier grand rêve et Audace africain, l’Afrique est encore au centre de vos préoccupations. Quelle est la particularité de ce livre ?

Je constate tout simplement une ignorance de la noblesse et  de la force que revêt  l’unité dans nos activités, tant sur le contient que dans la diaspora.  J’argumente le fait que seule l’union de nos micro-états constitue le véritable démenti à la balkanisation de l’Afrique, et permettra d’amorcer la révolution qui changera nos  vies et celle des générations futures. Nous aurons beau chanter les louanges du panafricanisme en dénonçant l’impérialisme et le néocolonialisme, tant que nous ne verrons pas cette rationalité de l’intégration et de l’unité africaine, nous  perdurerons dans les conflits ethniques et de leadership, dans l’extraversion sociopolitique et économique et nos dirigeants seront éliminés au gré de notre inconscience…

Modeste soit-elle, ma démarche littéraire à travers ces sept livres (Les Paradoxes, Grand Rêve, Art et Pensées, illusions, Destin, Islamisation, Hadiths)  s’inscrit dans cette logique d’affirmation des masses africaines par l’organisation et les revendications sociétales pour la prise en main de leur destin, en connaissance de leur droit et devoir envers un continent qui semble pourtant ne rien devoir ni à envier aux autres, mais au sein duquel existe une aliénation des valeurs frisant le paradoxe de la réappropriation par certains africains des outils de la néantisation occidentale d’antan entretenue par six siècles de traumatisme...

 

La spiritualité, sauf erreur de ma part, semble inspirer certains de vos ouvrages.

Dans Art et Pensées Contemporaines, je fais la louange d’Allah (swt), le Seigneur de toute la grâce et de toute miséricorde- Nous ne saurions être autres que ce qu’il aura décrété.  Gloire à Lui qui m’a permis de grandir dans une famille humble et faire d’excellentes études en CI dans un climat de paix! Gloire à Lui pour m’avoir redonné la santé et la force de la vue pour écrire ces livres et ces lignes !  Nous ne sommes que des prétentieux à coté des  immenses œuvres divines et de sa miséricorde intarissable et  infinie. Tous des mortels latents, leurrés dans nos vanités et certains, dans l’irrespect même de la vie humaine. La foi et l’espérance sont les énergies de la vie.  La méditation et la prière éloignent des turpitudes si on en prend conscience et en comprend l’essence et l’enjeu. (…) Je considère mon art comme un don divin  et le dédie entièrement à  la louange et gloire de Dieu- Le live Art et pensées contemporaines, en fait,  le    témoignage- C’est une autobiographie qui éclaire sur la nécessité de  la foi, de l’espérance, de l’amour des siens et du respect de la création et du créateur. Ainsi mon Art est un art d’entraide destiné à soutenir la vie communautaire. Avec Sa miséricorde, certainement que la Côte d’Ivoire, voire l’Afrique, verra les retombées de cet art au niveau de la production textile et accessoires, décoration céramique, du papier mural…Les effets sont déjà visibles sur  les pages couvertures de nos livres, des cartes de vœux et des tableaux muraux…

 

Un dernier message aux Ivoiriens et aux Africains ?

Paix et repos eternel à toutes les innocentes victimes  de tous les conflits et guerres sordides  dans nos pays et sur le continent. L’espérance est la vie ; espérons dans la foi nouvelle, la bonne volonté et dans la synergie des intelligences et des forces.  Quotidiennement, certains peuples sont en train de creuser le fossé du développement et du progrès entre eux et nous. C’est émouvant de voir un peuple lutter pendant la saison hivernale contre le froid exécrable et ramasser des tonnes de neige en vue de dégager les chaussées pour permettre aux citoyens de vaquer à leurs occupations.  Nous avons un long chemin à faire;  si nous en prenons rapidement conscience, nous arrêterons immédiatement ces grossièretés et  peaux de bananes inutiles qui ne nous mènent nulle part. Nous pouvons encore laisser une belle histoire à la postérité, aux nombreuses progénitures.  Quelle est la fierté d’appartenir à une nation si on ne peut pas contribuer à son essor, à sa gloire…Aussi, permettez- moi de rappeler que la force de la diaspora ne doit pas être une source de crainte ni vue comme un ennemi par ceux qui servent nos pays à tous les niveaux, mais ils doivent tout faire pour récupérer et intégrer la capacité et la force de  cette élite qui sert malheureusement et malgré elle,  mieux, d’autres gouvernements. C’est un véritable paradoxe et une humiliation! L’intelligentsia est le succès et  la raison d’être  d’un peuple ! Merci à toi Etty Macaire  et Louange à Dieu, Seigneur des âmes qui nous a donné l’opportunité de cette rencontre et de cette entrevue.

 

 

Interview réalisée

Par ETTY MACAIRE

 

 



03/06/2012
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