LE SANCTUAIRE D'ETTY MACAIRE

LE SANCTUAIRE D'ETTY MACAIRE

« Cœur poétique » de Patricia Kakou Marceau ou le déclin poétique ?

Par Zacharie Acafou


Patricia Kakou Marceau a publié chez l’harmattan « cœur poétique ». Cet ouvrage dont une copie m’est parvenue par je ne sais quel procédé est-il véritablement poétique ?

 

COEUR P.jpg

Je respecte le génie de cet auteur, cet effort considérable pour l’art de l’écrire, du dire ses mots sans abstraction. Mais plus je la respecte, plus je suis persuadé qu’elle aurait elle-même corrigé beaucoup de ses textes poétiques qu’elle a jetés au hasard sur du papier pour les analyser ensuite. Commençons par la force des choses. La riante préface.
« Au travers de ce recueil de poèmes, l’auteur veut toucher tous les cœurs, du plus meurtri au plus heureux. Elle est persuadée que l’amour est plus fort que la haine et que quelque soit nos différences, la tolérance est un gage de paix »

Peut-on lire et le reste des textes ne vaut guère mieux.

« Mille rêves de folies
Tu me fais croire mille rêves de folie/ Tu me dis de t’attendre oh baby /
Car ton amour fait la différence/Moi je me donne cette chance »
Et de ces passages dont l’auteure est trop visiblement satisfaite, on n’en tire qu’énervement et vaines contorsions :

 


« Mon unique Amour
J’ai mon secret, mon hiver/ Dans mon petit cœur désert
Mes pensée s’envolent/ Et mes sens décollent. / Pour un seul homme mon idole/ Qui a su me donner un rôle/ Pourtant c’est si drôle/ Jamais il me le frôle.»


Non, disons le clairement, cet auteure est tout sauf poète. C’est une précieuse, une faiseuse de pathos. Ce genre d’esprit, ce style infâme fausse tout. Lire toute l’œuvre est donc inutile pour moi tant elle est bavarde en diable. J’en fais usage à des intervalles réguliers, un peu comme d’un chewing-gum d’où, au début, à chaque coup de dent gicle une saveur, mais le goût pour moi s’épuise en une dizaine de pages, à mon dépit. Quel dommage, l’auteur laissait entrevoir souvent de l’esprit, de l’élégance dans ses vers quand soudain, un peu insatisfaite, elle retournait au médiocre. Jamais on a retourné de pensées communes, de tant de manières plus affectées les unes que les autres. Fichues paroles pour romances.

Patricia Kakou Marceau, « Cœur poétique », l’harmattan, Paris, 2012, 85 pages.

 

 



10/08/2013
3 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 284 autres membres