LE SANCTUAIRE D'ETTY MACAIRE

LE SANCTUAIRE D'ETTY MACAIRE

Coup de gueule / Du journalisme a la prostitution de la littérature

Et c’est reparti, le vent des apprentis demeure encore dans le milieu. Triste pour le Livre ! Evidemment. A la Une le lundi 22 juillet 2013 du journal Le Jour Plus, une grosse bouse consacrée à la rubrique Culture (page 10) : « Moyenne sexuellement transmissible (MST)/Un professeur se confesse : « J’ai couché plusieurs fois avec mes élèves ».

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                       Etty et Soilé, deux amateurs des after works

 

Très beau comme scoop. Comme si l’auteur avait été payé par quelqu’un. Pauvre Aimé Dinguy’s ! Très tactile pour inciter à la découverte transmissible du professeur. Mais terrible trafic du métier. L’apprenti a mitraillé la cérémonie. Visiblement, il a décidé, le Dinguy’s de dévoiler ses « beautés » pour faire taire les détracteurs. Ô que oui ! Un déferlement de quolibets ! Vraiment dommage ! Encore une fois, l’apprentissage se mêle au professionnalisme. C’est incroyable ! Malheureusement en Côte d’Ivoire, se dit journaliste même le colporteur blafard qui écrit dans un quotidien lambda. Et là, dans le panel de l’engloutissement et des scénarii merdiques, on oublie toute la mission du métier. Ecoutez ! N’est pas journaliste qui le prétend. Le journalisme est un métier noble comme tout autre. En effet, il respecte des normes morales et scientifiques. Et puis, n’est pas journaliste de culture, critique littéraire ou d’art, la plume fielleuse, encore moins le poseur de bombe dans un café quelconque à Angré. Pauvre Aimé Dinguy’s ! L’opération d’acquisition du titre n’est pas un bal londonien dans une robe noire. C’est une intelligence frauduleuse, périmée que de détourner le sens d’un café littéraire en l’assimilant à un film masochiste qui mine à tuer l’écrivain et/ou à le faire arrêter pour des propos hors-contextes. Notons-le au passage, l’importance de pratiquer un journalisme responsable, c’est simplement de prendre le temps de vérifier faits, informations et sources, de mesurer l’impact des informations qui seront divulguées pour le public, les hommes impliqués et les médias, de savoir conserver son indépendance.

 

Les After Works d’Aimsika – car il faut le rappeler pour les âmes aux voyelles difficiles – sont un espace exclusivement réservé à la célébration de l’écriture, de la littérature et de l’écrivain. L’espace accueille les auteurs de tous genres littéraires, les journalistes de culture (ceux qui en méritent l’appellation bien-entendu), les critiques littéraires, les lecteurs et tous les amoureux des Lettres. Là-bas, aucune place pour le politique ni pour le piège bâtard posé pour faire mal. Là-bas, on y va pour allumer nos sens, pour apprendre sur l’auteur et son œuvre. Les critiques présents démontent le livre pour montrer à l’auteur les limites de son écriture et aussi, de le féliciter si cela est nécessaire. On y va pour faire l’amour au Livre. Rien de plus. C’est le lieu de rassemblement des écrivains, des journalistes et des lecteurs. La fraternité et le partage, le rire qui bat de tous ses éclats sont le quotidien. On parle de tout. On en rigole niaisement parfois, comme des enfants. Voyez-vous, pas de place pour les casseurs de Café.

 

On pourrait difficilement être plus éloquent quant aux bienfaits de ce fétichisme journalistique. Car il faut que cela cesse. Non à la dépravation des analyses. Et cela, immédiatement.

 

Manchini Defela

 

 



28/07/2013
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