LE SANCTUAIRE D'ETTY MACAIRE

LE SANCTUAIRE D'ETTY MACAIRE

RENCONTRE AVEC MAURICE KOUE, Auteur et Expert en Finances personnelles

 

 S’il y a un livre dans le secteur des finances et des entreprises personnelles qui a fait l’événement lors de l’année 2010‑2011 c’est bien De l’Epargne à La Création d’Entreprise, Des Astuces pour Apprivoiser l’Argent. Dans les librairies, le livre se comporte bien. L’auteur  est l’Ivoirien Maurice Koué, Expert en Finances personnelles. Apres l’avoir écouté présenter son livre, nous avons cru bon d’en savoir plus…


 


 

Monsieur Maurice Koué, quelques mots sur votre parcours universitaire et vos expériences professionnelles. 


Je suis Economiste Industriel, Détenteur d’une maîtrise en administration publique de l’Ecole Nationale d’Administration de Montréal – Québec – Canada. Je suis Expert en Finances personnelles et en promotion de l’esprit d’entreprise. Comme expériences professionnelles, j’ai été Directeur administratif et financier de la ville de Montréal, Expert en développement industriel auprès de l’ONUDI, PNUD et de la Coopération Canadienne. Je suis le Directeur Fondateur du CCDE, Bureau d’Etudes économiques et de formation en création et en gestion des dirigeants d’entreprise.

 

Vous avez publié des livres qui parlent d’argent et d’entreprise dont Guide pratique du budget familial (2006) et De l’Epargne à La Création d’Entreprise (2010). On a envie de se demander : que recherche Maurice Koué ? De l’argent ?


Ce n’est pas le but premier de notre activité de publication. Ce que nous visons d’abord, c’est de contribuer au développement de l’éducation économique des ivoiriens. Cela passe nécessairement par la démystification des concepts de l’économie en vue d’en faciliter leur utilisation. Dans ce cadre, nous avons déjà publié plusieurs documents qui sont notamment :

-      Comment Gérer l’Argent de Votre Famille ?

-      De l’Epargne à la Création d’Entreprise ;

-      120 Astuces pour Apprivoiser l’Argent ;

-      Comment Gérer son Argent pour Eviter de s’Endetter ?

-      Comment Traverser les Corridors qui Mènent à La Richesse ?

D’autres sont en instance de publication. Ce sont :

-      Il n’Est Pas Nécessaire d’Être Riche Pour Epargner. Tout le Monde Meut Le Faire.

-      Que Faire pour Eviter que Votre Situation Financière Soit Critique ?

-      La Voie à Suivre Pour Reussir Sa Retraite

L’argent n’est pas le but principal de notre motivation, mais l’argent viendra certainement de l’accueil  du message que nous avons entrepris  de véhiculer ou de promouvoir.

 

De l’Epargne à La Création d’Entreprise, Des Astuces pour Apprivoiser l’Argent. Tel est le titre complet de votre second ouvrage. C’est quand même ambitieux, n’est ‑ ce pas ?


C’est ambitieux, mais c’est un incontournable itinéraire qu’il faut suivre. Il fallait dire au lecteur d’où on part, par où on passe avant d’arriver là ou on veut arriver pour faire de l’argent. L’esprit d’entreprise étant peu développé en Côte d’Ivoire, ce guide en donne le conducteur. En effet, pour créer une entreprise quelle que soit sa taille, il faut d’abord épargner pour participer au financement de son projet. L’épargne est donc un indispensable point de départ qui ouvre les portes au financement de tout projet d’entreprise.

 

Il est clair, en conséquence, que vous êtes un homme riche. N’est-ce pas ?


(Rire) Oui, mon grenier n’est pas vide mais je suis surtout riche en expériences de la vie que je voudrais partager. Je voudrais, par mes publications, partager cette richesse qui commence par la discipline financière dont le budget familial, cheville ouvrière des financières personnelles en fait la promotion 

 

Quelle différence entre ce livre et tous les autres livres qui enseignent des recettes pour devenir riche ?


Il n’y a pas d’université où l’on apprend à être riche. Nous y sortons avec des connaissances mais pas avec des tonnes d’euro ou de CFA. Ce qu’on n’y apprend pas, ce sont les recettes, les astuces ou les leçons  de parcours  qui découlent de l’expérience de vie. Ce livre tire donc son intérêt de son inspiration de la vie pratique.

 

Vous soutenez que la première dépense à faire lorsqu’on perçoit son salaire c’est l’épargne. Un commentaire…


C’est important en effet, car les désirs et les besoins sont très nombreux et évoluent au fur et à mesure que l’argent augmente. Si nous refusons de faire de l’épargne la première dépense, nous sommes sûrs de ne jamais épargner. Car, les besoins sont nombreux et les désirs illimités. De plus, ils évoluent souvent plus vite que les revenus. Ce qui signifie que  vous risquez de ne jamais épargner si voulez répondre à tous les besoins avant de participer à l’effort d’épargne. La meilleure astuce est donc de faire de l’épargne la première dépense.

 

Vous croyez qu’il existe des lois de la richesse, vraiment ?


Le monde dans lequel nous vivons est régi par des lois selon les secteurs concernés. Le monde des finances personnelles est aussi régi par des lois qui, si elles ne sont pas respectées, vous condamne à la pauvreté. L’une de ses lois est la non imposition de l’épargne à ses revenus. Si cette loi n’est pas respectée vous vous condamnez à la pauvreté puisque vous ne pourrez jamais créer une activité génératrice de revenus ni avec vos propres moyens, ni avec l’aide des autres.

 

Mais, vous convenez avec moi qu’il existe de nombreux analphabètes, sans aucune notion des théories de l’économie, qui ont réussi à devenir riche…


La réussite est le résultat d’un ensemble dont le travail, la discipline et la persévérance. Ils sont souvent les vrais millionnaires qui ont suivi l’itinéraire de création de richesse. Ils méritent en conséquence notre respect et notre admiration.

 

Il y a une chose qui m’a intrigué quand je lisais ce livre. Le rapport entre la dîme et  l’épargne. Pouvez-vous nous éclairer davantage ?


L’épargne est sur terre ce que la dîme est au paradis. Il existe donc deux banques. Les banques commerciales reçoivent l’épargne que nous accumulons dans le grenier ; ce qui nous met à l’abri des hasards de la vie. Si elle est faite avec persévérance, l’épargne est un sacrifice qui nous enrichit sur cette terre et nous éloigne de l’endettement ou le surendettement.

Quant à la dime, chaque geste que nous posons dans la banque de dime est un placement qui nous revient souvent multiplié et au moment opportun. La dime est donc une forme d’épargne ou si vous préférez une taxe de protection financière qui nous abrite des aléas de la vie comme c’est le cas de l’épargne.

 

Pourquoi à votre avis les Ivoiriens n’épargnent pas assez ?


Les ivoiriens n’épargnent pas parce qu’ils se croient trop pauvres pour épargner. Ce qui est faux car c’est justement parce qu’on est pauvre qu’il faut épargner. Il faut noter que pauvreté ne signifie pas absence de revenu. Or, s’il y a revenu quelle que soit la taille, il doit y avoir épargne.

La pesanteur socioculturelle et la solidarité sociale trop développées font de la micro famille une véritable institution sociale qui oblige les familles à vivre au-dessus de leurs moyens. Ce qui ne peut permettre d’épargner.

 

Ne pensez-vous pas que l’Etat a sa partition à jouer pour amener les Ivoiriens à épargner ?


Oui certainement. Mais il faut une véritable promotion/sensibilisation tous azimuts de tous les acteurs économiques. La famille et l’Etat doivent être à la fois la cible et le porte drapeau de cette promotion.

 

Les « dix commandements pour apprivoiser de l’argent » que vous exposez au chapitre six de votre ouvrage semble être une exhortation à l’avarice. Qu’en pensez-vous ?


Pour nous, pour épargner, il faut fuir les dépenses. Cela passe par une observation d’un minimum de règles, d’où l’importance des dix commandements édictés. Loin d’être une exhortation à l’avarice qui est une simple accumulation de l’argent sans objectif, c’est plutôt un appel à la rigueur pour une utilisation rationnelle des ressources difficilement acquises.

 

Pour conclure… pourquoi les Ivoiriens doivent-ils se procurer de votre livre ?


C’est le tout premier livre du genre écrit par un ivoirien en tenant compte de l’environnement ivoirien. Ce guide donne une base de l’éducation économique qui manque tant aux ivoiriens. Il s’adresse tant aux étudiants qu’aux ménages. La famille ou les ménages à qui il offre quelques éléments de référence y trouveront certainement des motifs suffisants pour changer de comportement face aux nombreuses sollicitations des membres de la parentèle.

 

Merci Maurice Koué d’avoir accepté ce partage


Merci  et au  plaisir de te revoir très bientôt à Abidjan

 

Interview réalisée par

ETTY Macaire

Critique littéraire


 

 

 



17/03/2012
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